L’objectif du brasage ou du soudage est l’assemblage de deux pièces métalliques. Plusieurs systèmes peuvent être utilisés, tout dépend de la nature du métal des pièces, du résultat escompté et de la résistance voulue. Nous allons voir dans cette page toutes les techniques utilisés en matière de soudure pour que ce domaine soit accessible à tous. Chaque technique demande un matériel spécial et une utilisation spécifique.
Ce guide pratique va donner une énumération du matériel et de l’outillage nécessaires pour les différents types de soudure. Les chapitres suivants sont consacrés au brasage tendre, au brasage fort, à la soudure électrique, à la soudure autogène et à la soudure oxyacéthylénique.
Le matériel diffère suivant le brasage voulu mais en général il faut :
Le principe du brasage fonctionne par capillarité. Le liquide fondu se répand entre les deux pièces. A faible température, il est utilisé pour l’assemblage d’éléments électroniques avec le fer électrique. Le brasage tendre s’effectue avec le chalumeau par chauffage des pièces, des tuyaux par exemple. Nettoyez les parties à assembler à la lime et au papier abrasif. Chauffez en premier les pièces métalliques à assembler, appliquez sur celles-ci le fil d’étain qui, en fondant, s’incrustera dans les interstices. Laissez le joint se refroidir tout seul et l’enduire d’une peinture adaptée qui comblera les fuites éventuelles.
revenir en hautLe brasage fort s’effectue au liant de cuivre ou d’argent. L’opération s’exécute comme pour le brasage tendre mais avant le chauffage, enduisez les pièces d’un flux oxydant. Utilisez la lampe à souder comportant une cartouche de butane produisant une flamme de 700° C. Lorsque les pièces sont chauffées au rouge, approchez la baguette de brasure sans toucher la flamme. Après épandage de l’alliage, cessez le chauffage et laissez refroidir.
revenir en hautLe soudo-brasage est un assemblage plus résistant ,nécessitant un apport de laiton à une température de fusion de 875° C et l’application du principe de « l’accrochage pelliculaire ». Pour ce genre d’assemblage, il faut un chalumeau raccordé à une bouteille de propane ou de butane. Après dégraissage et ponçage des pièces, chanfreinez les bords avec la meuleuse d’angle. Mettez les pièces bout à bout et pointez sur des intervalles réguliers égaux à 20 fois l’épaisseur du métal. Effectuez les dernières mesures et ajustez si nécessaire. Effectuez le soudage de façon à ce que la baguette et la flamme forment un angle de 90°. Il faut un cordon régulier pouvant se faire en plusieurs passes.
revenir en hautPour effectuer une soudure à l’arc, il faut :
Le poste de soudure est branché sur secteur de 220 v, mais pour une intensité plus grande jusqu’à 140 A, il faut une alimentation à trois phases. Les deux câbles de sortie du poste comportent la pince à électrode et la pince de masse à relier à la pièce à souder. L’air chauffé entre la pièce à souder et l’électrode, devient très conducteur et il se produit un arc électrique fondant ce dernier.
La soudure à l’arc se fait sur l’acier et la fonte, mais il existe divers types d’électrode suivant l’épaisseur et la nature du métal et la résistance voulue. Pour des pièces au dessus de 4 mm d’épaisseur, chanfreinez les bords sur un angle de 30°. Réglez l’intensité à partir du poste et effectuez des essais sur une pièce martyre. Dès que des crépitements s’entendent, reportez l’électrode sur la pièce à souder et maintenir celui-ci à 2 mm ou 3mm. Trop éloigné, la soudure sera irrégulière et trop près il y aura interruption par collage...
N’interrompez pas le courant et effectuez une soudure régulière. Positionnez l’électrode à 15° de la verticale et soudez en « tirant ». Un laitier se forme sur la soudure et s’il s’avère nécessaire de faire une seconde passe, et il faut l’enlever avec le marteau à piquer après refroidissement. Les excédents sont à enlever avec la meuleuse d’angle, ce qui permet aussi de déceler les irrégularités.
revenir en hautLe Mig signifie « Metal Inert Gas », qui est une combinaison de soudure électrique sous protection gazeuse, un mélange d’argon et de dioxyde de carbone. L’appareil fonctionne comme un poste normal de soudure électrique, à la différence près que l’électrode enrobée est remplacée par un fil de métal de soudure enroulé, qui se déroule automatique au fur et à mesure de l’avancement de la soudure. Le soudage s’effectue sous gaz, ce qui a pour avantage l’élimination du laitier et l’obtention d’un cordon bien lisse.
revenir en hautPermettant d’avoir une température assez élevée jusqu’à 2 800°, la combinaison de l’oxygène et de l’acétylène permet d’effectuer des brasages plus résistants. L’oxygène est diffusé à grande vitesse tandis que l’acétylène est sous basse pression, ce qui permet le mélange. Aussi chaque bouteille est munie d’un manomètre qui règle la pression à 1 bar pour l’oxygène et 0,4 bar pour l’acétylène. La flamme doit se coller à la buse du chalumeau. Donnez un peu d’excès d’acétylène et diminuez le débit pour obtenir le meilleur réglage de soudure.
Augmentez ensuite le débit d’oxygène pour obtenir une flamme blanche. Il ne faut pas qu’il manque trop d’oxygène qui nuirait à la qualité du résultat. Utilisez la « zone réductrice », le point le plus chaud de la flamme. La soudure oxyacétylénique s’effectue en poussant contrairement à la soudure à l’arc. Pour arrêter le chalumeau, fermez d’abord au niveau de la lance, l’acétylène puis l’oxygène. Fermez ensuite le robinet de l’acétylène au niveau de la bouteille et rouvrir la lance pour laisser échapper les gaz restants. Terminez la fermeture par le robinet de la bouteille d’oxygène.