Se pratiquant avant les semailles et la plantation de nouvelles boutures, ou lors du repiquage de jeunes plants, le paillage est un procédé très utilisé en jardinage. Le principe consiste à recouvrir le sol avec des matériaux de diverses natures pouvant être d'origine organique, minérale ou encore synthétique.
Le paillis est à placer sur la surface du sol, en dessous et à la base des plantes. Il peut être utilisé à dans un pot, dans un petit jardin, dans un potager ou dans une grande exploitation agricole. Très important et présentant des effets bénéfiques pour le sol et les cultures, le paillage peut se réaliser à petite échelle nécessitant peu de main d’œuvre.
Le paillage permet de mieux réguler la température du sol à proximité des racines des plantes. Il réduit l’évaporation de l’eau, due au vent ou à la transpiration de la plante à cause de la chaleur. Le paillage atténue les importantes variations de températures entre le jour et la nuit, et pendant les périodes d’intersaisons. Il permet aussi de réduire la fréquence d’arrosage en été. Un paillage composé d’éléments biodégradables, fertilise le sol, ce matériau enrichissant le sol grâce à la décomposition de ces éléments qui se transforment en humus et en nutriments. L’écran empêche les rayons solaires d’atteindre directement le sol qui reste meuble et conserve ses propriétés, évitant la formation d’une croûte de terre imperméable sous les plantes. Cette technique est utilisée pour réduire les activités de binage et le sol de votre jardin est préservé de l’érosion et du lessivage favorisant les pertes en sels minéraux et en éléments nutritifs, dues au vent et aux eaux de ruissellement. Le paillage possède des propriétés herbicides, constitue un écran entre le sol et le milieu ambiant, et empêche les rayons solaires d’éclairer le sol, les adventices ou les mauvaises herbes nécessitant de la lumière pour croître. Le paillage est une alternative au désherbage chimique et permet de réduire considérablement les activités de sarclage. Le milieu humide sous un paillage favorise la prolifération des micro-organismes qui sont utiles pour accroitre la fertilité le sol.
revenir en hautLe jardinier peut choisir entre trois types de paillages. Pour un paillage organique, les matières peuvent être des déchets végétaux, des tontes de gazons séchées, des feuilles mortes, des copeaux et de la sciure de bois, de la paille, du foin, ou du compost. Le paillage minéral est formé de graviers, de galets, de morceaux de roches volcaniques et de débris de poterie. Le paillage synthétique est réalisé à partir de plastique, de films biodégradables ou de toiles. Pour réussir un paillage, la période entre avril et mai est appropriée pour réaliser la pose. Le sol doit être désherbé et arrosé abondamment. La couverture organique ou minérale est à répartir sur une épaisseur de huit centimètres. Cette hauteur pouvant atteindre quinze centimètres, varie en fonction de la taille de la plante à pailler. Le sol doit être entièrement recouvert, le paillage devant être assez dense pour conserver l’humidité et mieux réguler la température autour des racines. Le paillis étendu est à arroser abondament. Le paillage synthétique, convient pour les vastes étendues et se fait après le désherbage. Il est entaillé pour laisser apparaître les plantes.
revenir en hautAu printemps le paillage ralentit le réchauffement du sol, et doit être ôté provisoirement pour permettre au terrain d’emmagasiner de la chaleur. Le paillage organique se dégradant plus ou moins rapidement en se transformant en humus, doit être complété afin de compenser les pertes. L’humidité maintenue sous un paillage est idéale pour le développement des bactéries et des vers, mais peut aussi attirer des animaux nuisibles tels que les limaces et les rongeurs. Il est capital de réguler l’arrosage, un apport en eau excessif pouvant faire dépérir les plantes.