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Le compost, un engrais naturel et écologique à faire soi-même

Le compost ou humus est un engrais dit composé. En effet, c’est un mélange de matières minérales et de matières organiques. Il est obtenu par la décomposition des matières organiques par des micro-organismes par le biais du compostage. On distingue le compostage en tas et le compostage en bac mais le processus de fabrication reste le même. Pour le compostage en tas, il faut choisir le bon emplacement dans le jardin. L’endroit doit être ombragé et protégé des vents. Pour ceux qui ne disposent pas d’espace pour le coin compost, des bacs de compostage en plastique ou en bois sont disponibles dans le commerce. On obtient du bon compost au bout de 6 à 12 mois.

L’intérêt et la fabrication du compost

Le compost est un engrais naturel qui permet d’enrichir le terrain de culture et qui contribue à préserver le sol de la pollution engendrée par les engrais chimiques. La qualité du compost dépend en grande partie des matériaux utilisés lors de sa fabrication, plus ces déchets sont variés, plus le compost sera complet. Les conditions de compostage sont également importantes en l’occurrence la température, l’aération et l’humidité.

Privilégier le compost, un engrais naturel

Le compostage contribue à la réduction de la pollution. Lors de la méthode d’enfouissement habituelle, les déchets ménagers sont tellement compressés que le milieu devient anaérobie (absence d’oxygène). Ce qui entraîne un dégagement de biogaz en partie responsable du réchauffement climatique et de l’effet de serre. En outre, l’eau issue de l’enfouissement (eau de lixiviation) peut contaminer les cours d’eau et les nappes phréatiques.

Les micro-organismes fournis par l’amendement compost améliorent l’organisation du sol et stimule la microflore en lui procurant une nourriture suffisante et surtout, comme le compost est un engrais entièrement naturel, il confère aux plantes une plus grande résistance aux différentes agressions (maladies, parasites, etc.). Faire son propre compost permet de réduire ses ordures ménagères de 30% en moyenne, ce qui permet de baisser considérablement le coût de traitement (mise en décharge ou incinération) de ces déchets ménagers. Le compost obtenu peut être utilisé directement dans son jardin car il s’adapte à tous les types de culture, du potager bio aux arbres fruitiers en passant par les pelouses et les fleurs. Bref, Le compostage est une manière de restituer à la terre ce qu’elle a produit.

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Comment obtenir un bon compost ?

Pour les déchets à composter, il faut mélanger ceux provenant de la maison et ceux provenant du jardin. Voici une liste non exhaustive des déchets concernés : les restes de repas (pâtes, riz, etc.), les épluchures et les déchets de fruits et de légumes, la couenne de jambon, les coquilles d’œufs, les croutes de fromage, les sachets de thé, le marc de café avec les filtres, le papier essuie-tout humide, les tissus naturels broyés (lin, coton, etc.), les feuilles et les bois morts, les fleurs fanées, la tonte de gazon, les mauvaises herbes sans graines, les écorces. Quant aux déchets qu’il faut éviter de composter, relevons les restes de viandes et de poissons, les objets en verre, en métal ou en plastique, les tissus synthétiques, les produits laitiers, les produits chimiques, les plantes malades, les pelures d’agrumes, les cendres de bois, les bois exotiques, les tailles des conifères, les plantes pourvues de graines et le sable.

Pour le compostage en bac, ce dernier peut être placé au soleil. Disposez au fond du bac un mélange de fleurs fanées, de feuilles mortes et de branchages ou tout simplement une couche de terre puis remplir le bac avec des déchets mélangés. Pour le compostage en tas, il faut travailler grossièrement la terre du coin compost et y placer une couche de branchages débités en morceaux. Disposez au-dessus les déchets provenant du jardin et de la maison et bien mélanger. Recommencez l’opération quotidiennement jusqu’à ce que le tas atteigne 1 mètre de hauteur. Il faut protéger le tas des intempéries (grands froids, pluie, etc.) à l’aide d’une bâche.

Pour un compostage réussi, il y a des règles à observer. Quelques jours après la mise en place des derniers déchets, vérifier la température du tas. Si elle est comprise entre 50 et 70°C, cela signifie que le compostage démarre bien. Après 4 à 6 semaines, la température doit baisser aux environs de 30°C, c’est le moment de procéder au premier retournement. Par la suite, il faut maintenir une bonne aération en mélangeant le tas toutes les 5 semaines environ car les micro-organismes responsables de la dégradation sont immobiles, ainsi il est important de favoriser leur contact avec les différents éléments du compost. Utiliser une fourche pour l’opération en prenant soin de retourner complètement le tas.

Sinon, retenir que le contrôle de l’humidité est très important. Pour ce faire, prendre une poignée de compost dans la main et la comprimer légèrement. Le taux d’humidité est bon si quelques gouttes d’eau s’échappent. Si le compost n’est pas assez humide, les bactéries meurent au profit des champignons, des filaments blancs vont alors se développer. Il suffit d’arroser le compost et de le recouvrir avec une bâche pour maintenir l’humidité. Par contre, si le taux d’humidité est trop important, l’oxygène va se raréfier. Les bactéries anaérobies vont donc proliférer et le compost dégagera une odeur désagréable. Un bon compost à l’aspect d’un terreau, ne dégage aucune mauvaise odeur mais plutôt une odeur agréable d’humus de forêt. Avant de l’utiliser, il est conseillé de tamiser le compost. On peut ainsi récupérer les déchets non décomposés et les incorporer dans un nouveau tas de compostage.

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