Les techniques de jardinage pour réussir la culture du bouleau

Originaire de l’Europe du nord, de la Chine ou de l’Amérique, le bouleau est un arbre vivace qui est bien présent dans les forêts européennes et canadiennes. Il pousse bien sur tout type de sol à condition qu’il soit humide. C’est un arbre pionnier qui est très indiqué pour faire un reboisement après un incendie de forêt ou sur un nouveau terrain à couvrir car il s’épanouit bien au soleil et son ombre est souvent bénéfique aux autres plantes. Seules 2 ou 3 espèces souffrent de quelques maux sous l’action des pucerons.

Méthode de multiplication du bouleau

Le bouleau se multiplie par semis. On peut obtenir de jeunes plants par bouturage, par greffage ou par marcottage. Le semis se fait idéalement au printemps. On prépare en planches le sol devant l’accueillir. Les graines sont préalablement ramassées et bien séchées entre août et novembre, puis gardées à 5 °C dans un bocal jusqu’au printemps suivant. Bien conservés au frigo,ces semences peuvent se garder jusqu’à trois ans. On sème les graines en les couvrant de peu de terre puis on recouvre le sol de branchages pour éviter que le vent ne les emporte. Il faut alors arroser lorsque le sol manque d’humidité. Dès l’apparition des jeunes pousses entre fin mai et début juin, il faut retirer les branchages. Maintenir le rythme d’arrosage jusqu’au prochain printemps pour les transplanter en pépinière en rang ils auront atteint 10 à 15 cm de hauteur. Le marcottage du bouleau généralement aérien, se fait mieux au printemps et à l’automne sur une branche durcie de bouleau avec du terreau mélangé à de la terre très humide comme substrat, le tout étant mis sous plastique transparent ou noir lorsque les racines ont bien poussées. Le bouturage et le greffage, peu fréquents, se font comme pour tout arbre ou arbuste. Pour le bouturage par exemple, on prélève un morceau de branche jeune et frais de bouleau on trempe le bout inférieur de ce morceau dans une poudre d’hormone achetée dans le commerce. Puis, on le plante soit en pleine terre humide, soit dans un pot contenant un mélange humide de terreau, de sable et de tourbe.

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Plantation du bouleau : cépée par plants, cépée par rejet, pied de marmite ou sujet isolé

On peut planter le bouleau toute l’année sauf lors des gels ou de fortes chaleurs. Toutefois, la période la plus reconnmandée est l’automne. En fonction de l’espace disponible et du type d’ornement qu’on souhaite réaliser avec le bouleau, on peut choisir de le planter en cépée, ou en pied de marmite. La plantation en cépée est la méthode qui permet de regrouper au même endroit trois plants à des fins décoratives. Le matériel nécessaire pour la cépée est le suivant : une pelle-bêche, de la fumure organique (ou un autre engrais de fond), un arrosoir, un bac à remplir d’eau, des tuteurs et des attaches. La procédure est simple : creuser quelques jours avant la plantation un trou carré de 1 m à 1,25 m de côté et profond de 55 à 85 cm. Cette précaution donne du temps au sol pour se décompacter. Labourez-le et mettez-y le fertilisant (fumure organique décomposée ou engrais à lente décomposition) qu’on prendra soin de recouvrir par une couche de terre. Mettez les plants avec leurs conteneurs ou pots dans le bac plein d’eau pour dessécher les mottes jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de bulles. Enlevez-les du bac pour qu’ils s’égouttent. Otez les conteneurs même s’il faut les découper.

Regroupez les plants avec leurs mottes de terre au milieu du trou, et les incliner légèrement, chacun vers le bord le plus proche. Plantez dans le trou un tuteur près de chaque plant. Liez chaque plant à son tuteur afin de maintenir l’inclinaison. Les troncs se redresseront à la croissance mais l’ensemble gardera un aspect très esthétique. Refermez le trou en damant bien la terre, s’il y a un surplus, le disposer en anneau autour des plants ce qui permettra de mieux les arroser ensuite. Il est possible d’obtenir la cépée du bouleau à partir d’un arbuste : il suffit de couper le tronc à 50 ou 80 cm du sol et les rejets qui pousseront ensuite formeront une cépée tout aussi magnifique. La plantation du bouleau en pied de marmite se fait en procédant en haie (palissage ou barrière) avec un espacement de deux ou trois mètres par exemple. La plantation isolée d’un bouleau se fait le plus souvent sur une pelouse avec des espèces très esthétiques à tronc blanc ou jaune. Le procédé est le même mais avec un trou moins grand.

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Entretien et présentation de quelques espèces de bouleau

Hormis l’arrosage modéré (seulement en cas de dessèchement du substrat), ainsi que la taille superficielle du feuillage et des bouts de branches, l’entretien du bouleau

consiste à lutter contre ses ennemis que sont les pucerons, l’oïdium, les mineuses de feuille et les agries. Les pucerons mangent les feuilles tandis que l’oïdium est une poudre banche qui se pose sur les feuilles. La mineuse des feuilles pond entre la membrane de la feuille tandis que les aigries pondent leurs œufs sur le tronc. Les larves des aigries transpercent le tronc pour s’y loger par la suite pendant près de 24 mois avant d’en sortir et devenir des hannetons. Les pucerons sont combattus par un insecticide tel le diméthoate tandis que l’oïdium est éliminée par un fongicide comme le dinocap ou même le lait écrémé dilué dans une proportion de un litre pour 9 litres d’eau et pulvérisé sur les feuilles du bouleau atteint. On vient à bout de la mineuse des feuilles avec un insecticide qui agit par le biais de la sève comme le cygon par exemple. Les larves des aigries doivent être repérées par leurs trous en demi-cercle sur le tronc et écrasées avec des broches qu’on y introduit à cet effet.

Ces attaques ont généralement pour cible les bouleaux d’origine européenne tels que les espèces de bouleau blanc que sont les bouleaux pleureurs « youngii » et "gracilis ». Les autres espèces semblent plus résistantes. il s’agit entre autres des bouleaux jaunes (betula alleganiensis), gris (betula populifolia), acajou (betula lenta) et du bouleau « utilis » avec son magnifique tronc orangé.