Dans le but de donner une forme à un arbre, l’élagage est nécessaire pour qu’il paraisse plus joli ou pour l’aider à avoir une meilleure croissance. En général, il ne doit pas être fait parce que le port naturel d’un arbre est meilleur qu’une transformation artificielle. Aussi, l’élagage demande des techniques et en premier lieu, il faut connaître en quoi consiste les différentes opérations.
Pour procéder à l’élagage, il faut maitriser différentes opérations. L’écimage ou étêtage consiste à supprimer la tête de l’arbre pour freiner la croissance en hauteur et laisser les branches bassesse développer. Le rapprochement quant à lui consiste à raccourcir les branches pour donner une forme particulière. Le ravalement, par contre, consiste à éliminer des branches pour éclaircir ou pour des raisons de sécurité. Enfin, l’émondage est l’élimination ou la limitation des pousses de printemps au niveau des coupes.
La section transversale d’un tronc d’arbre fait apparaître des cercles concentriques, ce sont les cernes de croissance. Ce sont les traces de croissance de l’arbre alternant par saison, le printemps et l’été. Au fur et à mesure de la croissance, les cercles du milieu deviennent plus durs, c’est le cœur de l’arbre ou duramen, assurant sa solidité. Le bois sur les cercles extérieurs sont plus tendres et assurent la remontée de la sève vers les feuilles. Le bourgeon terminal ou flèche donne la croissance en hauteur. Les bourgeons axillaires situés à la base des feuilles procureront les branches de ramification. Chez les feuillus, la croissance en hauteur ralentit rapidement pour donner une forme buissonnière. L’élagage influe sur la remontée de la sève par les racines. Un élagage sur les parties aériennes commande une quantité de sève plus importante et s’il est trop fréquent, les racines s’épuisent et la plante s’affaiblit pour finir par mourir.
revenir en hautSi possible laissez l’arbre tel qu’il est car sa silhouette est personnelle et son port est naturel. L’élagage n’est pas un jeu pour des gens en mal de massacre, il doit être un acte exceptionnel commandé par un objectif précis en suivant des règles strictes. La fréquence dépend de l’âge de l’arbre. Ainsi un arbre de 0 an à 10 ans sera élagué une fois tous les 2 ans alors qu’un arbre de 10 à 20 ans sera élagué tous les 4 à 5 ans et les arbres de plus de 20 ans ne seront élagués que tous les 10 ans.
La technique d’élagage se résume comme suit :
Il existe des restrictions auxquelles il faut faire attention lors de l’élagage pour que la cicatrisation s’effectue rapidement et convenablement. Ainsi, pendant l’automne les fentes dues à la gelée, les gélivures, sont à craindre. Il ne faut pas élaguer en hiver et surtout pas, par temps de grands froids. Ne pas élaguer les arbres qui ont tendance à perdre beaucoup de sève au printemps surtout de mars à avril, à l’exemple des bouleaux, des érables, etc. Il faut aussi éviter les tailles sévères, surtout celles à plus de 20 % du côté de la cime. Il est à noter que la cicatrisation des blessures sont plus rapides lorsque le printemps se termine et pendant l’été et il faut éviter autant que possible d’élaguer au mois d’août.
revenir en hautPour effectuer l’élagage dans les normes, les outils adéquats sont les suivants :
Avant de sectionner une branche, attachez-la le plus près possible du point de coupe côté extérieur. Faites-vous aider par un partenaire en accrochant la corde à une branche supérieure qui fera fonction de potence. Lorsque la branche sera coupée, le partenaire retiendra la corde et la branche coupée sera pendue. Bien observer tout risque d’accrochage lors du mouvement. Si la branche est trop grosse, il faut la réduire avant de la couper. Plus tard, faites descendre la branche coupée doucement au sol. Dans tous les cas, si les travaux s’avèrent dangereux, n’hésitez pas à recourir aux services d’un arboriculteur spécialiste. Effectuez la coupe à une proximité extérieure du collet de la branche qui ne doit pas être ôté ou abîmé.
revenir en hautComme il a été dit plus haut, les arbres sont des être vivants, aussi toute blessure peut occasionner une infection comme chez les êtres humains. Le mieux pour un arbre est, que la cicatrisation s’effectue le plus rapidement possible, que la blessure ne soit contaminée par les insectes et les maladies et qu’il n’y ait pas de carie, pourriture du bois. Les recherches ont démontré que les produits sensés réduire la carie ou accélérer la cicatrisation ou prévenir les maladies, ne donnent pas entière satisfaction. La nature a su faire mieux et si l’utilisation d’une quelconque produit est demandée pour des raisons d’esthétique, appliquez une mince couche de matière non toxique.
revenir en hautLa plantation d’arbres en milieu urbain suppose l’obligation pour le propriétaire d’un respect du bon voisinage et de la sécurité publique. Si un arbre d’une propriété privée risque de gêner la visibilité de la circulation routière, ou peut tomber sur la voie publique, le maire est habilité à donner l’ordre au propriétaire d’élaguer ou d’abattre celui-ci. Si un constat a été fait par la mairie, pour que de telles opérations soient effectuées, la constatation est passible d’amende et les travaux peuvent être ordonnés d’exécution aux frais du propriétaire. Quoi qu’il en soit, toute plantation d’arbre doit faire l’objet d’une surveillance constante afin qu’un objectif esthétique ne devienne pas une source de danger ou d’une amende qu’on aurait pu éviter.